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Haroon Mirza, résidence de mai à juillet 2013

Haroon Mirza est né en 1977, il vit et travaille entre Londres et Sheffield.

Dans ses installations, Haroon Mirza associe des objets hétéroclites (meubles anciens, vieilles radios, instruments de musique, matériel électronique, lumières) pour créer des compositions sonores complexes. Haroon Mirza trouble la distinction entre bruit, son et musique en modifiant la fonction et la signification des objets du quotidien qu’il utilise, ainsi que le sens de leurs codes culturels et sociaux. Dans ses projets, l’artiste utilise les interférences de l’électricité circulant dans des dispositifs sonores et lumineux, et obtient ainsi des sons, qui répétés en boucle créent un rythme ou déclenchent des mouvements ayant une incidence sur d’autres objets.

Mirza utilise parfois d’autres oeuvres d’artistes dans son travail au même titre que les meubles ou appareils électriques, chacun de ces éléments apportant leur propre histoire sociale ou politique, en les ré-associant il obtient un nouveau contexte.

Haroon Mirza souhaite entraîner l’art vers des domaines périphériques de la musique, son travail se nourrit à la fois de l’Histoire de l’Art et de l’histoire de la musique, comme s’il entraînait la musique dans le langage pictural.

Haroon Mirza a vécu sa résidence à Saché comme une véritable expérimentation. Les premiers jours, il s’est rendu dans l’atelier les yeux bandés, afin de découvrir un lieu inconnu uniquement par les sons habituels de cet espace.
Au cours de sa résidence, il a développé une installation sonore et lumineuse, The Calling composée de radios, de haut-parleurs, de vidéos, de lampes. Ce dispositif complexe semble fonctionner comme une réaction en chaîne. En effet, l’introduction de l’électricité semble la cause du déclenchement de plusieurs phénomènes à la fois sonores, lumineux, de mise en mouvement de différents objets. Si à première vue, la mise en action de tout ce dispositif semble aléatoire, cette « hyper activité » soudaine des éléments découle en fait d’une programmation informatique précise.
Face à cette installation, le spectateur est sollicité de toute part : le rayon de lumière des LED, les enceintes qui crachent du son comme si elles étaient en proie à un courtcircuit, les images et la musique saccadées de la vidéo dont le son - entre musique et bruit - imprègne totalement l’espace de l’atelier, contribuent à créer un sentiment de surprise, de malaise ou d’angoisse
Cette mise en scène ponctuée d’images et d’une bande son - alternant morceaux de musique et effets sonores artificiels - montre qu’Haroon Mirza fait référence à l’univers de la musique électro et aux techniques de mixage utilisés par les DJ.

Lors de la visite d'atelier organisée le 22 juillet 2013, Haroon Mirza a invité la violoncelliste Okkyung Lee pour une performance, en alliant à sa démarche artistique les compositions musicales du violoncelle, l'artiste révèle la conception de la musique telle une expérience singulière.

En 2011, il a été récompensé par le Lion d'Argent à la 54ème Biennale de Venise pour son oeuvre Illuminations (2011), il est lauréat du Northern Art Prize en 2010.

 

Photos et extraits videos : Guillaume Blanc

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