Carlos Amorales, résidence de janvier à mars 2012
Carlos Amorales est né en 1970, il vit et travaille à Mexico.
A l’Atelier Calder, Carlos Amorales a réalisé une nouvelle série de sculptures associant mobiles et instruments de musiques, sollicitant la participation du spectateur. En effet, ce dernier était invité à venir jouer sa propre partition sur les cymbales accrochées aux extrémités des tiges en métal. L’œuvre, qui au départ s’apparente à une sculpture, se transforme peu à peu en performance, où sons et mouvements sont associés. Cette situation intéresse particulièrement Amorales, car une tension se créé, entre les spectateurs qui participent et les observateurs qui restent en retrait. Ainsi à tout moment, la situation est susceptible de basculer vers un état chaotique presque insupportable.
Depuis une quinzaine d’années, Carlos Amorales développe un alphabet visuel, constitué de dessins vectoriels qu’il utilise dans l’ensemble de ses créations (dessins, sculptures ou installations). Cet alphabet visuel est constitué de silhouettes, que Carlos Amorales collecte dans des magazines, des journaux, elles peuvent représenter des animaux, des personnages en mouvement, mais aussi des accidents de voitures ou d’avions, des attaques terroristes, des scènes de violences urbaines, des désastres écologiques.
Ce sont ces silhouettes que l’on retrouve dans la série de petites sculptures qu’il a imaginé et fait réaliser par un forgeron de la région de Saché.
La façon dont Carlos Amorales associe ces images, contribue à créer un environnement angoissant, renforcé par la couleur noire des silhouettes stylisées, et sans relief. Amorales puise dans cette base, dont il se sert comme d’un outil, qui va lui permettre de créer de nouvelles images et installations. L’univers de Carlos Amorales est inspiré par le monde fantastique, l’art de l’horreur apparut au XIXème siècle.
Si ses figures sont dénuées de toute émotion psychologique du fait de leur stylisation, de leur couleur unique, Carlos Amorales réussit à réintroduire des sentiments ou des sensations, grâce à la mise en scène de ses œuvres d’où se dégagent très souvent une tension, un sentiment d’angoisse. Depuis la fin des années 90, Carlos Amorales est présent sur la scène artistique internationale Les expositions personnelles : Museo Amparo, Puebla, Mexico, Cornerhouse, Manchester, galerie Kurimanzutto, Mexico (2010), Kunsthalle Freddericianum, Kassel, Espacio de Arte Veronicas Murcia (2009), Philadlelphia Museum of Art, Philadelphie (2008), Galerie Yvon Lambert, New York (2006). Exposition collective : Still / Moving, The Israel Museum, Tel Aviv (2010), The Metamorphosis-International Contemporary Art Exhibition, Other Gallery Shangai Space, (2010), Un Certain état du monde, Garage, Moscou (2009), 10ème Biennale de La Havane (2009), This is Sculpture, Tate Liverpool, (2009) Escultura Social : A New Generation of Art from Mexico City, Museum of Contemporary Art, chicago. (2007).
Pendant sa résidence Carlos Amorales a exposé du 2 au 31 mars 2012 à la Galerie Yvon Lambert à Paris. www.yvon-lambert.com