Beatriz Cortez, résidence de septembre à décembre 2022
Photos: Louis Ramac - Luca Lomazzi - Adrianna Glaviano
Beatriz Cortez est née en 1970 au Salvador, elle vit et travaille à Los Angeles.
Un aspect essentiel de son travail est l’expérience de la simultanéité, pour retranscrire
cette expérience, Beatriz Cortez s’appuie sur son vécu. En effet, l’artiste est née au Salvador et vit actuellement à Los Angeles.
Dans ses œuvres Beatriz Cortez, explore la vie dans différentes temporalités, passer d’une culture à l’autre, vivre dans deux endroits à la fois, alterner entre une technologie simple et avoir accès à des procédés complexes.
Beatriz Cortez a une pratique d’atelier, sa matière de prédilection est le métal qu’elle expérimente sans cesse. Elle aime mobiliser de grands volumes de matière brute pour donner à ses œuvres des proportions massives, mais que l’on peut appréhender d’un seul coup d’œil.
Dans l’espace de l’Atelier Calder, elle va réaliser une sculpture à grande échelle composée de tubes d’acier, découpés, ré-assemblés, donnant le sentiment d’une matière facilement malléable. Ce résultat, Beatriz Cortez ne l’obtient qu’au prix d’une pratique artisanale et expérimentale, éprouvant les limites du matériau, témoignant d’une expérimentation artistique continue.
Pour son projet de résidence à l’Atelier Calder, Beatriz Cortez va réaliser une œuvre monumentale, représentant une construction imaginaire du Volcan Ilopango situé au Salvador, à une quinzaine de kilomètres de la capitale El Savador, dont la violente
éruption survenue entre le Vè et le VIè siècle, est à l'origine du phénomène appelé « Tierra Blanca Joven ». Cette catastrophe a eu lieu, alors que la civilisation Maya était en plein essor en Amérique Centrale.
Ce projet s’inscrit dans un projet collectif plus large, associant des scientifiques, des artistes, qui vont reconstituer le parcours des particules du Volcan Ilopango depuis le Salvador, jusqu’au cercle Arctique où des particules du volcan ont été localisées.
Une partie du projet, c’est de faire voyager l’œuvre de Beatriz Cortez produite à l’Atelier Calder à travers différents paysages et continents. Cette œuvre s’inspire, également des glaciers, qui désormais fondent et vont redevenir élément liquide, rejoindre les fleuves, les rivières, les mers.
Cette œuvre sera présentée au public pour la première fois à l’Atelier Calder, à la fin de
la résidence de Beatriz Cortez, à l’extérieur comme faisant partie du paysage.
Plus largement, le travail de Beatriz Cortez aborde les notions de mémoire, de mouvement et de migration. Elle considère la mémoire comme faisant partie d’un
processus de transformation, de mouvement, de devenir autre. Ainsi elle construit la mémoire afin d’imaginer des futurs possibles. Ses sculptures fonctionnent comme des métaphores de ce mouvement, cet aller-retour incessant entre deux cultures.
Diplômée d’un MFA en art à l’Institut d’Art de Californie, elle a poursuivi ses études auprès de l’Université d’Arizona, où elle a obtenu un Doctorat en littérature.
Plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées dans différentes institutions :
Craft Contemporary Museum, Los Angeles (2019); Clockshop, Los Angeles (2018);
Vincent Price Art Museum, Los Angeles (2016); Monte Vista Projects, Los Angeles (2016), Centro Cultural de España de El Salvador (2014); Museo Municipal Tecleño (MUTE), El Salvador (2012).
Elle a également participé à de nombreuses expositions de groupes : Henry Art Gallery, Seattle (2019); Ballroom Marfa, TX (2019); Tina Kim Gallery, New York (2018); Hammer Museum, Los Angeles (2018); BANK/MABSOCIETY, Shanghai, China
(2017); Ballroom Marfa, Marfa, Texas (2017); Whitney Museum of American Art, New York (2017); Centro Cultural Metropolitano, Quito, Ecuador (2016);Los Angeles Contemporary Exhibitions (2016).
Cortez a reçu plusieurs récompenses: Artadia Los Angeles Award (2020), the inaugural
Frieze LIFEWTR Sculpture Prize (2019), the Emergency Grant from the Foundation of Contemporary Arts (2019), the Rema Hort Mann Foundation Emerging Artist Grant (2018), the Artist Community Engagement Grant (2017), and the California Community Foundation Fellowship for Visual Artists (2016).
Photos Guillaume Blanc